Organisé par les médias de la région en date du 18 septembre, à la manière d’un «speed dating», le podium électoral auquel j’ai pris part a vu s’enchaîner trois débats (candidats germanophones, candidats francophones et finalement les candidats au Conseil des Etats).

Comme nous étions 8, nous n’avions que peu de temps pour convaincre…

Voici le résumé du Journal du Jura:

Les candidats romands au Conseil national se sont affrontés autour de deux thèmes: la représentativité francophone au parlement et le climat.

«Est-ce important selon vous d’avoir un député romand représentant le canton de Berne sous la Coupole? Si oui, seriez-vous prêt à voter pour un autre parti?» a demandé d’emblée Julien Grindat, directeur des rédactions convergentes, qui animait le débat.

Si tous les candidats ont répondu par l’affirmative à la première question, les réticences se sont fait sentir à la suivante pour certains. Sébastien Flury (PVL) a affirmé qu’il ne serait pas prêt à donner sa voix à «un climato-sceptique», tout en regardant son voisin, Manfred Bühler (UDC), qui siège actuellement sous la Coupole.

Urgence climatique?

Concernant le thème du climat, si (presque) tous les candidats admettent qu’il y a une urgence, excepté le député UDC, les solutions proposées divergent. Christine Bühler (PBD) souhaite par exemple taxer les grosses voitures qui consomment: «A la campagne, on a certes besoin d’une voiture, mais pas de grosses cylindrées», a-t-elle affirmé.

Sébastien Flury souhaite quant à lui encourager la mobilité à la campagne via le train et le covoiturage.

Pour Tom Gerber (PEV), la lutte contre le réchauffement climatique doit «commencer chacun chez soi», par des petits gestes simples, comme privilégier le train ou le vélo. La responsabilité n’est pas qu’individuelle, pour Sandra Roulet Romy (PS): «Il faut cesser les importations d’énergie fossile». Si le jeune Nicolas Rubin (PLR) reconnaît l’urgence climatique, il argue «qu’il ne faut pas paniquer mais prendre le temps de réfléchir à des solutions efficaces». Moussia de Watterville (Les Verts) va encore plus loin en déclarant que l’urgence est aussi environnementale. Pour elle, il faut écouter les universitaires: «On a des cerveaux, faisons-leur confiance!»

Mohamed Hamdaoui (PDC) est convaincu que la Suisse doit «donner l’exemple»en aidant notamment les habitants des pays du Sud (comme le Brésil) à trouver des solutions contre cette urgence climatique. «Faisons de la Suisse, non pas une île, mais un phare!» A l’inverse, Manfred Bühler est d’accord pour taxer les billets d’avion, à condition que la Suisse ne soit pas le seul pays à le faire.

Avec huit candidats durant 30 minutes, il était difficile d’en dire plus. Cela a-t-il été assez pour convaincre? Pour certains spectateurs, assurément, et une phrase de travers suffisait parfois pour que le nom d’un candidat soit biffé de la liste qu’ils s’étaient faite.

Ce débat était pour moi fort enrichissant et représentait une grande première pour moi… Comme vous pouvez également le découvrir en visionnant la vidéo, pour la représentation romande, j’ai surtout mis l’accent sur la nécessité qu’un maximum de Romands se rendent aux urnes et votent (2x) pour des candidats francophones.